NOM COMPLET: Abraham Castillo. ★ AGE: Trente-sept ans. ★ DATE ET LIEU DE NAISSANCE: Le 19 octobre 1978, à Edmonton, Alberta, Canada. ★ NATIONALITÉ ET ORIGINE: Nationalité canadienne, origines américaines par son père. ★ STATUT CIVIL: Célibataire. ★ MÉTIER/ÉTUDES: Free Fighter. Boxeur. La seule profession qui lui semble digne. Il ne s'est faire que ça et cela marche plutôt bien. ★ STATUT FINANCIER: Très aisé, mais cela semble l'importer peu, il n'en fait pas usage. ★ TRAITS DE CARACTÈRE : violent ; solitaire ; froid ; impulsif ; rageur ; malade ; atteint ; accro à la nicotine ; menteur ; observateur ; intelligent ; fort ; indépendant ; brisé ; silencieux ; secret ; inaccessible ; pessimiste ; a une très basse estime de lui ; tourmenté ; perdu . ★ GROUPE: no winter last forever. ★ AVATAR: Tom Hardy.

Sa peau est marquée à vie. Soit par d'immenses tatouages qui ornent ses épaules et son buste, soit par des cicatrices éparses qui rappellent la violence infligée au fil des années. Les plus marquantes sont surtout celle de son dos. Longues et blanchâtre, trois lignes où l'épiderme a été contusionné plusieurs fois, les coups de ceinture répétitifs de son enfance. + Abraham est un grand admirateur d'alcool, que ce soit la bière, le rhum ou toutes effluves annihilante pouvant apaiser son esprit un tant soit peu. Cependant, il raffole de whisky, un breuvage auquel il semble tenir. Le Chivas Regal, une excellente bouteille et très chère. Le seul bien de luxe auquel il s'autorise + Il fume beaucoup trop, une habitude qui le suivra toujours. Par contre, il renie toutes les drogues et ne supporte pas en voir à proximité. Les revendeurs et les junkies le rendent furieux, sans doute à cause de sa sœur qui a trépassé sous leur effet. + La violence et la colère sont les rythmes continuels de sa vie. Abraham se considère comme quelqu'un d'abject, de non fréquentable et d'inapte à tout ce qui peut toucher au bonheur. Les coups qu'ils donnent et qu'il reçoit sont les seuls remèdes qu'il puissent le faire se sentir encore vivant. + Issu d'un milieu pauvre et urbain de la banlieue, d'une famille où régnait la tyrannie et la violence, il n'avait cru en rien, ni en lui d'ailleurs. Bien qu'il se soit échappé de ce chaos, ses origines l'ont rattrapé et il se compare trop souvent à son père alors qu'il le renie depuis toujours. Aujourd'hui, même si ses revenus sont plus que conséquents, Abraham n'en profite pas et loge dans un appartement miteux. + Il a perdu sa sœur alors qu'il avait à peine dix-huit ans, celle-ci deux ans plus jeune avait fini par succomber à la drogue, espérant trouvé du repos et un peu d'évasion dans cette ambiance familiale de merde. Nina avait été son dernier repère, l'ultime rempart qui savait le raccrocher à une once de réalité. Cette dernière raison de vivre qui s'était envolée. Il a quitté définitivement le domicile familiale juste après ce drame. Presque vingt ans aujourd'hui que cet épisode s'est produit mais Abraham n'a jamais trouvé la force de réapprendre à prononcer le prénom de la défunte, c'est pourquoi il l'a tatoué en lettres calligraphiées là où palpite encore son cœur amorphe. + Dans toute cette noirceur et cette inexistence qu'il s'attribue, il a toujours eut un penchant pour la bonne cuisine. Sa voisine qui les gardait quand ils étaient petits, lui et Nina, faisait régulièrement d'excellents gâteaux. Seuls moments heureux de son enfance. Contre toute attente, Abraham se trouve un excellent cordon bleu bien que lui seul puisse en profiter. + Ses relations avec la gente féminine. On pourrait dire qu'elles sont quasiment inexistantes, pour la bonne est simple raison qu'il ne s'est jamais autorisé à se dévoiler et encore moins à éprouver de l'affection. Il ne sait pas. Il ne connait pas. On ne lui a jamais appris à se manifester autre que par ses poings. Bien entendu, les formes féminines le tentent, il a déjà goûté au plaisir de la chair mais le goût fade et amer laissé sur sa bouche l'a convaincu de s'en désintéresser totalement. + Arrivé à Camrose depuis presque un an maintenant, il a espéré fuir toute sa vie en ayant cru tomber enfin sur une petite ville sans histoire mais son passé se raccroche tel un rapace plantant ses serres toujours plus intensément. + Vivant dans un appartement morne et sans aspect plus ou moins décoratif, nu et neutre comme lui, il préfère se complaire dans la disgrâce qui lui est du. Un jour, peu après son emménagement, Gregor est arrivé à sa fenêtre et a établi domicile sans vraiment demander son du. Abraham ne l'a pas chassé, ils cohabitent désormais ensemble et cela marche plutôt bien puisque personne n'a vraiment quoique ce soit à redire. Gregor c'est un chat de gouttière au pelage noir de corbeau et aux yeux gris mordorés. + Il n'est pas très sociable, voire pas du tout, vous vous en douterez. User de la force brute est son quotidien et le seul moyen d'exprimer ses émotions. Il ne sait pas faire autrement. Plusieurs fois par semaine, il se rend dans un local souterrain où l'on organise des combats illégaux contre de l'argent hors de Camrose. C'est son seul revenu depuis toujours. + Si aujourd'hui Abraham évite les lieux publics, cela n'a pas toujours été ainsi. Plus jeune, il aimait se retrouver en conflits dans des pubs juste pour cogner et décharger sa fureur sur d'autres alcooliques bourrus. Il a eut pas mal de démêlés avec la justice et dont l'ouverture d'un casier judiciaire. Rien de bien grave car il n'a jamais fait de détour par la case prison, mais il n'est pas non plus le plus innocent des hommes. +

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PLUS GRAND REGRET. Elle avait les yeux azurs, communs aux siens, la peau claire et cette intrépidité magnifique qui faisait d'elle le plus bel être humain que dieu créa. Que dieu reprit trop vite d'ailleurs. Nina. Son sang. Sa chair. Sa vie. La seule qui avait le droit de respirer dans ce foyer où l'enfer régnait. Elle était si belle, si insouciante dans cette chienne de vie qu'on avait osé lui légué.  C'était vrai. Cette petite sœur qui n'avait de cesse que de soutenir ce modèle trop loin de la perfection. Elle aurait dû être là, à sa place, à leur place. A la place de ces deux géniteurs perturbés et de ce frère trop impuissant. Elle avait payé pour eux, de sa propre vie contre les imperfections maladives de tous les Castillo. Un regret, un mal à jamais. Ab', grand con, tu aurais du la sauver.
SOIRÉE IDÉALE. Un verre de Chivas, dix-huit ans d'âge minimum. Un paquet de Philip Morris. Une playlist entre alternatif et rock ou un bon Tarentino. Affalé dans le canapé. Abraham fuit tout ce qui touche aux attroupements. Plus effrayé par ses pulsions que par l'agoraphobie, le passé lui a déjà montré à plusieurs reprises qu'il pouvait devenir incontrôlable, pour peu qu'il puisse prendre une remarque de travers ou une bousculade dans un lieu trop bondé. Il préfère éviter les endroits publics et les soirées dans des bars, évidemment les boites ne sont clairement pas son truc. Son côté solitaire sait le rendre associable et quelque part cela lui convient, il est plus détendu quand il est seul, convaincu de fuir les regards incessants sur sa carrure effrayante. Il n'est pas fréquentable. Il le sait.
ENDROIT FAVORI. La réponse vous étonnera plutôt deux fois qu'une. La pièce est faite de murs blancs, les instruments sont impeccables et l'odeur nauséabonde du chloroforme et de la javel emplissent le lieu. Pourtant, c'est le seul endroit où un semblant de lumière veuille éclairer le bout de son tunnel, depuis un mois maintenant. Lorsqu'il passe les portes du cabinet médical, à chaque fois, il est en mauvaise état et la violence bafoue ses traits durs. Mais lorsque son regard fauve croise celui de la belle, plus rien ne semble compter. Lorsque sa main appose délicatement la compresse pour tamponner son arcade ensanglantée, son cœur rate un battement et il se sent important entre ses doigts de fée. Lorsqu'elle se retourne brusquement pour prendre à nouveau le flacon désinfectant et que ses cheveux dorés fouettent l'air pour répandre leur parfum fleuri, les frissons gagnent son épiderme dans cette effluve exaltante. Il ne lui parle pas mais ne veut qu'elle. Il espère et rêve dans ce laps de temps où elle prodigue ses soins, alors juste le temps d'un instant Abraham se laisse s'échapper avec cette inconnue désarmante. Lui qui pensait avoir tout vécu, tout vu, il y a encore ce rivage inexploré, tentant mais inatteignable pour une bête telle que lui.
PIRE SOUVENIR DU LYCÉE. Cela brûlait tellement. Le jeans frottait, griffait avec une impression de lacérations toujours plus profondes à chaque fois qu'il marchait. Premier jour d'entrée au lycée. Nouvelle école, nouveaux repères, nouvelles amitiés. Beaucoup de soucis pour une jeune étudiant dit "normal" mais pire encore lorsque tout ne se passe pas comme vous espérez. Ce fut le cas pour le jeune Abraham. Tout d'abord, il était en retard. Tous les élèves avaient déjà pris possession de leur salle de cours quand il arriva dans la sienne. Les remontrances du professeur finirent par lui indiquer la seule place restante aux premier rang. Abraham y posa son sac et tira la chaise mais lorsqu'il voulu plier les genoux pour s’asseoir, la grimace prit son visage sous tension. La douleur n'avait jamais été aussi sournoise et incisive. Il entendit une fois de plus le claquement singulier de la ceinture qui avait fait rougir ses fesses hier soir. Son père y était encore allé trop fort. Comme d'habitude. Sa posture fit rire ses compagnons de classe dans un brouhaha étonnant. Le professeur s'agaça et le força à prendre place, le jeune garçon se mit à pleurer sous cette affliction cuisante. Les moqueries redoublèrent. Ce jour-là, il se promit de ne plus laisser rire personne. Ce jour-là fit éteindre la dernière lumière qui subsistait en lui. Ce jour-là, il sut qu'il devrait se battre pour toujours.

PRÉNOM/PSEUDO: PONK. ★ AGE: Vingt-quatre. ★ PAYS: France. ★ OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ? Bazzart. ★ VOTRE AVIS: Un forum au design épuré et frais avec un contexte tout à fait plaisant. Bravo ! ★ CRÉDITS : Trumblr (pics) & Woodkid (lyrics). ★ AUTRE: des millions de bébés-boxeur pour Lizelle     .

> Il est parfois dur de pouvoir se faire une place dans le monde. Certains disent que c'est la famille, les racines et les parents qui vous inculquent les bases de la vie, que ce sont eux qui signeront et graveront votre futur. D'autres prétendent que vous êtes maître de votre de votre destin, "capitaine de votre âme" et que vous êtes seul depuis votre naissance pour décider de votre avenir. D'autres encore se surprennent à affirmer que les choix passés auront un impact sur votre devenir, que les fautes commises autrefois vous montreront forcément le chemin à emprunter et pas un autre. Certaines populations se mettent sous la joute d'un être suprême, qu'il porte différents noms comme Dieu, Jésus, Allah, Bouddha, qui semble tout gouverner du haut de son piédestal. Il serait là pour vous guider, absoudre vos pêchés quand ceux-ci deviendraient bien trop pesants et ainsi vous repartiriez à nouveau sur de bonnes bases comme un rejeton qui viendrait de naître. Qui a tort... Qui a raison ? Doit-on blâmer quelqu'un, Dieu ou encore les géniteurs pour ce qui nous arrive dans nos vies ? Ou sommes-nous les seuls coupables, pieds et poings liés, à devoir défendre notre cas quand viendra l'heure du Jugement dernier ?





La scène qui se déroulait était entouré d’un brouillard sombre et épais donnant une étrange ambiance de déjà-vu. Comme si l’action qui allait s’y passer avait un goût répétitif, néanmoins on pouvait aussi deviner un sentiment d’inconnu, de surprise, presque surmonté de cette peur tangible de l’attente. Celle que l’on redoute, celle qui nous prend au corps et suspend notre cœur avant le grand saut. Cette appréhension qui nous pousse à fermer les yeux et ne pas regarder ce qui va se passer car l’on sait qu’on ne veut pas prendre part à ce spectacle. Pourtant la suite s'avère impossible. C’est comme si tous les éléments se liguaient contre nous pour nous obliger à affronter ce qu’il doit arriver. Ce qui est impossible de redouter. Impossible de faire marche arrière. Non, on ne peut déjouer le destin. La mère est là, recroquevillée dans un coin de cette pièce. Elle gémit doucement dans la négative mais on ne comprend pas car elle refuse de s’expliquer clairement. Refrain mélancolique, répétitif et sournois. Cette pièce est froide pourtant c’est l’endroit commun à toute une famille. Un canapé quadrillé de gris et de noir, un poste de télévision dans le fond. Une table basse en bois supporté sur un tapis miteux, vous savez de ceux qui accrochent la poussière. Mais la décoration n’est qu’un flou profond. Pourtant, il sait où il est dans ce laps de temps entre le parallèle qui est trop proche du réel. A la maison. Celle où il a grandi. Dans ce quartier pauvre de la banlieue de la ville. Soudain on entend comme un coup de fouet qui fend l’air. La ceinture. Brune, longue, luisante et menaçante. Le cœur s’emballe et tape contre la poitrine du petit garçon impuissant de douze ans. Un cri poursuit le choc. Celui de la mère qui ne sait pas dire non. Qui a peur de dire non car le monstre pourrait recommencer. Pourtant, même si elle ne dit rien, il recommence tant qu’il n’est pas apaisé, tant qu’elle ne sera pas aller acheter sa bouteille de whisky ou son pack de bières bon marché. Un deuxième coup fait vriller les émois. Puis un troisième mais cette fois, il utilise le plat rugueux de sa main. Maman s’enfuit, elle prend son sac à main, son manteau et son panier de courses. Elle reviendra dans quelques minutes et pourtant elle vient de nous laisser. Lâche. Elle vient de nous échanger pour sa survie face au monstre. Il a les traits déformés par la haine et l’odeur putride de la sueur mélangée à l’alcool oisive qu’il vient d’ingurgiter. Je sens les petits doigts de Nina glisser entre mes phalanges. Elle serre. Elle serre très fort car elle a peur. Je le sais. Elle compte sur moi contre ce monstre qui a le visage de Papa. « Sale gosse ! Sale pute comme ta mère ! » vocifère-t-il entre ses dents jaunes et puantes. Sa main de traître espère atteindre son but en direction de Nina mais je l’intercepte pour la mordre si fort. Mes dents se plantent et je sens le liquide anguleux et métallique dans ma bouche. Non, il ne la touchera pas, il n’a pas le droit. Le col de mon t-shirt m’étrangle tout à coup et je suis forcé de lâcher la prise. Le souffle coupé, je sens de nouveau l’odeur fétide de Papa érafler ma joue. Je sais ce qu’il va faire. Je le sais depuis que j’ai décidé de me mettre en travers de son chemin. Mes pieds trébuchent sur la carpette alors qu’il me tire toujours par le col pour m’entraîner hors de la pièce vers la cuisine. Nina pleure et crie mon prénom si fort, puis soudain la porte claque derrière nous et l’instant d’après je m’évanouie sous les coups qui ne cesseront plus. Tout est noir. C’est si bon quand la léthargie vient. Qu’on a plus à se battre.


Dans un cri qui fend l’appartement, Abraham se réveille en sueur de son sofa. Gregor sursaute alors qu’il surveille tranquillement par-delà la fenêtre, en demi-somnolence jusqu’à maintenant. Il crache de mécontentement à l’adresse de ce pseudo-colocataire qui vient de troubler son instant de paix. La respiration du boxeur est saccadée, intempestive et malade. Il a de la peine à se calmer. Les gouttes de sueurs émanant de son froid lui donnent cet air livide à chaque fois qu’il se réveille d’un de ces cauchemars trop réalistes. Mais bientôt la voix de Nina et le cuir de la ceinture noire s’éloignent. Le souffle se calme et la réalité revient. Plus ou moins. Se redressant, Abraham pose les pieds nus sur le parquet et attrape son paquet de Philip Morris. L’instant d’après, il inspire une longue bouffée de nicotine. Moment salvateur qui semble l’apaiser un tout petit peu plus. Il passe une main lasse sur son front, essuyant l’eau qui dévale sa figure. Puis sur ses yeux comme s’il n’était pas tout à fait éveillé encore. Une énième goulée de fumée blanchâtre s’échappe en dansant sur ses lèvres charnues. Le regard bleu se déplace dans le salon comme pour s’assurer que tout est à sa place, comme juste avant qu’il s’endorme. L’horloge indique 16h17. Pourtant le soleil ne transperce pas la fenêtre, ce n’est que maintenant qu’il s’aperçoit que la pluie martèle densément les carreaux. La patte du lion survole la petite table devant lui et elle vient écraser la fraise rougeoyante du mégot dans le cendrier déjà plein à raz-bord. Une lueur effroyable n’a pas quitté son regard, ni cette nouvelle colère, celle qu’il ne connait que trop bien. Celle qui régit sa vie depuis toujours. Celle qu’il ne peut faire évanouir que d’une seule façon, jusqu’à la prochaine fois. De cette haute et impressionnante carrure, Abraham se relève de son séant. Il enfile le t-shirt qui traîne sur le dossier du sofa, l’enfile puis attrape son sac de sport, toujours prêt, à sa place habituelle. Le combat, la soif de sang, la soif du pouvoir par la force. Une drogue violente qui revient quotidiennement. Le besoin de sentir l’autre défaillir sous les coups, la libération de l’adrénaline, ce contrôle tant cherché, tant usé, qui ne vient jamais. Et pourtant, Abraham recommence…
Quelques secondes après, il a sauté dans sa voiture et conduit déjà en direction de la sortie de la ville pour se rendre dans ce lieu illégal où les pensées ne feront plus gage de son esprit tourmenté.