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i survived because the fire inside me
burned brighter than the fire around me

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cinq, quatre, trois, deux, un... crap. Henley contemple le bâton avec les deux barres bleues et hésite entre crier et pleurer. Un vertige s'éprend d'elle, alors qu'elle reprend place sur son lit. Elle ne pouvait pas le lui annoncer, à Angelo. Un pincement au coeur, alors qu'elle repense à la façon dont il est parti. Une carte postale, pouvait-il faire plus cliché ? Si une partie d'elle reconnaissait la raison pour laquelle il était partie, plus rien de tout ça n'avait un sens, maintenant. Elle avait besoin de lui. Henley se relève et encore sous le choc, balance le bâton à la poubelle. Ce n'est qu'en revenant une énième fois vers son lit qu'elle dépose une main contre son ventre. Son enfant. A elle, a lui. Un léger sourire mêlé à des sanglots de laisse apercevoir sur son visage. Elle avait tellement espéré le revoir, elle avait tellement désiré son retour qu'ironiquement, on la lui accordait de la façon la plus étrange qu'il soit. Son portable sonne, interrompt ce moment dont elle est encore incertaine, reflète une catastrophe ou bien un futur bonheur. C'est Rhys. Sa nouvelle fréquentation, sa tentative de l'oublier, lui. Elle n'est pas amoureuse de lui, mais ça viendra - - elle essaie de s'en convaincre. Alors, elle répond au téléphone, elle se donne une voix enjouée et elle accepte de sortir avec lui ce soir.

Bonne nuit, mon amour. Henley dépose un baiser sur le front de sa fille et dépose le livre d'histoire sur la petite table à côté du lit d'enfant. Elle dégage le visage d'Iris des cheveux blonds qui allaient très certainement la chatouiller dans son sommeil et reste plantée là, à l'observer. Avant sa naissance, Henley n'imaginait pas un jour aimer quelqu'un à ce point, maintenant elle ne pourrait pas s'imaginer vivre sans elle. Irrévocablement, Iris ressemble à son père. Le même air indigné lorsque Henley lui pique un de ses biscuits, la même façon de serrer la jeune femme dans ses bras comme si personne d'autre n'était plus important, les même yeux magnifiques. Il lui était impossible de ne pas penser à Angelo lorsqu'elle regardait dans les yeux d'Iris. Elle avait même tenu sa promesse et s'était battue pour que leur fille se prénomme ainsi. Leur prénom. Celui qu'ils avaient choisi ensemble lors d'un de ces moments de rêveries où ils pensaient passer leurs vies ensemble. - tu viens te coucher ? les mains de son mari se posent sur la taille de la blonde et le visage de ce dernier vint se réfugier contre son cou, où il y déposa un baiser. Elle sourit et se retourne afin de poser ses lèvres contre les siennes. Rhys, Odair. Celui qu'elle avait choisi comme père pour sa fille, celui qu'elle le savait, aimerait cet enfant plus que tout. Il était un père formidable, ce qui rendait le mensonge encore plus difficile. Elle l'aime. C'est débile à dire, c'est stupide alors que quatre ans plus tôt, elle lui avait fait accepter une grossesse qui n'était pas de sa faute. Elle se réfugie dans ses bras, afin de cacher son visage coupable. Elle ne pourra plus vivre ainsi très longtemps, mais alors que son regard se porte sur sa fille, elle comprend que celle qui en souffrira le plus, c'est Iris.