l'infiniment grand.Le monde est grand et vaste. Peeta, il est petit par rapport à l'univers. Il est minuscule. Peeta, il se pose pleins de questions, il en pose beaucoup. À sa soeur, ses parents, les voisins, des gens qu'il rencontre dans la rue, à tout le monde. Il cherche des réponses. Il observe beaucoup les gens. Ils sont petits ou grands, ils sont malins ou pas vraiment futés, ils sont méchant ou gentils, ils sont amoureux ou pas du tout. La nature l'intrigue également. Le feu, l'eau, l'air, la terre. Les cinq éléments. Enfin les quatre, le cinquième, c'est la quintessence. La quintessence, c'est quoi ce mot? C'est quoi sa signification? Il l'a lu au dictionnaire, mais il n'a rien compris. Il ne comprend rien à ce monde.
Il est perdu. Il a peur. Il fuit la réalité et se plonge dans l'extraordinaire. Il ne vit pas comme tout le monde. Il est spécial Peeta, il aime ça être spécial. Il réfléchit trop. Il ne remarque aucune des conséquences que cela peut avoir sur sa vie.
Il est perdu. Arrête Peeta! Stop! Vit ta vie comme quelqu'un de normal, arrête de réfléchir, arrête de penser pendant quelques secondes, arrête! Ok?
Jamais.
★★★
Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellations.
(john green)
★★★
la fille à l’imperméable jaune.Assis contre le rebord d'un mur, Peeta griffonnait quelques dessins sans un but particulier. Depuis deux semaines, il n'était plus inspiré. Rien d'extraordinaire ne perçait son âme. Il entendit tout un coup, une petite clochette sonner. Quelqu'un était sortie de l'épicerie en face. Ce quelqu'un était une femme. Une magnifique jeune femme. Elle avait un visage de poupée, une vraie poupée en porcelaine. Elle portait une petite robe bleue ciel à rayures blanches, un imperméable jaune et des chaussures à talons qui claquetait à chaque fois qu'elle faisait un pas. Elle était belle. Il se frotta les yeux et s'avança vers elle. Il n'avait pas réfléchi aux conséquences de ses actes. Il resta planter devant elle sans un mot, l'air béa devant sa beauté.
« Je peux vous aider? » Susurra-t-elle avec un léger accent russe. Peeta repris ses esprits et essaya de dire quelques mots.
« Vous.. Vous êtes jolie. » C'était nul, mais il n'arrivait pas à prononcer autre chose que ça. La demoiselle excisa un petit sourire.
« C'est gentil, merci, mais vous ne trouvez pas que j'ai l'air différente? » Questionna-t-elle.
« Différente comment? J'aime la différence, vous êtes parfaite. » Répondit-il à la jeune femme.
« Arrêtez vous aller me faire rougir. » Ricana-t-elle. Et quel rire! Il s'extasia devant elle alors qu'il venait de la rencontrer.
« Dolorès, je m'appelle Dolorès, mais vous pouvez m'appeler Dolly. » S'exclama-t-elle en lui tendant sa main.
« Dolly, c'est joli. Moi, c'est Peeta. » Répondit-il en essayant de ne pas balbutier sur des mots.
« Enchanté Peeta alias monsieur compliments. »==============================
« Dolly? Sais-tu ce que veux dire le mot quintessence? » Demanda curieusement le garçon qui regardait dans le vide. La jeune femme plongée dans son bouquin s'intitulant Les Hauts de Hurle-Vent d'Emily Brontë, releva la tête et remonta ses lunettes sur le bout de son nez. Elle l'observa intrigué par sa question plus qu'inattendue. Elle ne savait pas trop elle-même ou du moins elle ne connaissait pas toutes les significations de ce mot
« Je ne sais pas. » Préférait-elle dire. Peeta venait souvent squatter dans l'appartement de Dolly, il était devenu son ami, son pote, sa petite goutte de joie. Ils mangeaient beaucoup quand il venait, elle préparait des petits plats et ils les mangeaient devant des films. Il posait des questions aussi, beaucoup de questions, mais c'était devenu familier pour Dolly.
« Tu es sûre? » Demanda-t-il en la regardant.
« Certaine. » Disait-elle. Quand elle mentait cela se voyait, mais Peeta ne disait rien, il ne voulait pas l'ennuyer et encore moins l'énerver. Elle s'énervait vite Dolly, mais il lui pardonnait tout quand elle le prenait dans ses bras. Il rêvait de rester pour toujours dans ses bras. Oh si elle savait à quel point, il l'aimait, mais elle ne le savait pas,
elle ne le voyait pas.
★★★
Pour se conseiller, pour s'aider l'un l'autre, il faut bien des rencontres et des aboutissements. Toute une constellation d’événements est nécessaire pour une seule réussite.
(rainer maria rilke)
★★★
Le cœur brisé.Il lui courrait après du moins, il essayait. Elle marchait tellement vite, elle ne voulait en aucun cas se retourner. Il avait quelque chose de mal. Il n'aurait pas dû frapper cet homme qui charmait sa douce poupée russe, il n'aurait pas du, mais c'était trop pour lui.
« Dolly! S'il te plait, écoute moi. » Cria-t-il pour qu'elle entende. Elle s'arrêta brusquement et se planta devant lui, les larmes aux yeux.
« Pourquoi? Pourquoi tu gâches ma vie, Peeta? » Disait-elle entre deux sanglots. Elle s'asseyait sur le trottoir et enleva un mouchoir de son imperméable. Peeta resta quelques secondes, bouche bée en entendant ses quelques mots. Gâcher sa vie? Il n'avait pas gâcher sa vie.
« J'ai réellement gâche ta vie? Et tous les moments qu'on a passés ensemble, ce n'était pas agréable? » Apparemment ce n'était pas le cas. Lui aussi avait envie de pleurer.
« Bien sûr que si, mais.. J'aimerais que tu arrêtes de vouloir me protéger, il n'allait pas me faire de mal, ce garçon. » Il ne la protégeait pas ou du moins pas vraiment, il était jaloux. Il ne voulait pas la partager sa douce Dolly, il voulait la garder rien que pour lui. Ils ne disaient plus rien. Peeta regardait encore dans le vide.
Il était perdu comme toujours.
« Promet moi que tu arrêteras, promet le moi.» S'exclama-t-elle en prenant son visage dans ses mains.
« Je ne peux pas. » Disait-il en séchant une de ses larmes.
« Pourquoi?» Demanda-t-elle vexée.
« Parce que je t'aime et que je ne peux pas te voir avec un autre garçon. » Expliqua-t-il sans la regarder. Elle se leva brusquement, attrapa son sac et s'en alla en le laissant seul et son cœur brisé en mille morceaux.
Bibidi Babidi, Bibidi Babidi, Bibidi Bobidi Bou! Les bras croisés sur la table, Peeta observait sa soeur en train de cuisiner. Une bonne odeur venue chatouiller ses narines.
« Ça va, mon grand? Tu n'as pas l'air dans ton assiette, aujourd'hui. » Il était vrai qu'il n'allait pas bien et ce n'était pas qu'aujourd'hui. Depuis, le dernier soir où il a avoué ses sentiments pour Dolly et qu'elle est partie sans se retourner, il est triste. Très triste.
« Tu peux tout me dire Peeta, tu le sais ça? » S'exclama-t-elle en se posant auprès de lui. Il hocha de la tête et replongea celle-ci dans ses bras.
« Qu'est-ce qui ne va pas. » Insista-t-elle. Il ronchonna. Il n'avait pas envie d'en parler même s'il savait que sa soeur allait l'écouter.
« Je n'ai pas envie d'en parler. » Se décida-t-il de répondre.
« Je vois.. Je parie mon tablier que c'est à cause d'une fille. » Disait-elle en retournant à son fourneau.
« Peut-être.. » Susurra-t-il.
« J'en étais certaine. » Peeta lui tira la langue.
« On ne me cache rien à moi, mon ami. Et tu sais que si un jour, tu as envie de parler de cette fille, ta grande soeur est là pour t'écouter. De plus, si cette fille t'a rendu aussi triste, c'est qu'elle ne te mérite pas.» Il excisa un sourire en entendant les douces paroles de sa soeur. Elle avait raison et comme on dit une de perdue, dix de retrouver.